Mercredi 17 novembre 2010 à 18:11

Mon exposé a bien avancé, c'est au moins une bonne nouvelle, même si c'est dur d'expliquer pour quoi je trouve drôle ce que je trouve drôle.

Le ciel est gris, mon écran d'ordi est gris, dans ma tête c'est gris, vraiment, tout est assorti aujourd'hui. J'ai fini par me poser au milieu de ma chambre avec mon cd spécial jour de pluie et de blues réunis. Heureusement que maman n'est pas rentrée dans ma chambre à ce moment là, elle aurait été capable de me demander ce que je faisais alongée par terre (bin, j'écoute de la musique, ça se voit non ? ).

Par curiosité, j'ai regardé sur mon blog ce qui se passait dans ma vie il y a un an. J'étais dans le même état qu'aujourd'hui, possiblement pire même, mais j'avais deux bonnes raisons. Et pis je me suis demandée si à l'époque j'étais heureuse quand même, ou ça partait déjà en cacaouette avec P. J'ai pas trouvé de réponse. C'était une question idiote, de toute façon.

Depuis ce matin, j'ai la chanson de Joyce J. dans la tête, ça fait comme une petite ritournelle qui se met en route n'importe quand, comme si j'avais une boîte à musique dans la tête et que quelqu'un l'ouvrait tout d'un coup. C'est le genre de chanson avec laquelle on se couche comme on s'était levé. Du coup, j'ai encore eu une question idiote : est-ce que je pleurerais encore en écoutant J'ai pas besoin de toi (parce que c'est de la même chanteuse) ? J'ai fait le test et le négatif, je supporte la chanson, je suis même en train de l'écouter en boucle. Comme quoi tout se guérit.

Pendant que j'écoutais James Morrisson, je me suis mise à rêvasser, et j'ai eu une chouette idée, qui commence par " je me lève ce matin avec une bonne raison de sourire bêtement " et se termine par " ce matin c'est petit déj au lit, je suis pas pressée de me lever". Quelque dommage, je visualise trop bien la scène.

Je ne sais pas qui a dit " ce qui ne me tue pas me rend plus fort " mais j'ai bien envie de lui dire que dans mon cas, ce qui ne me tue pas sur le coup me transforme en fantome. Or et par le fait, les fantomes sont pas réputés pour être très forts, si ce n'est pour faire peur aux gens. C'est précisement ce que je voudrais éviter.

Mercredi 17 novembre 2010 à 11:13

Le ciel est encore gris ce matin, ça donne vraiment envie de rester sous ma couette ... mais c'est pas comme ça que mon exposé va avancer. Je devais passer lundi, et pis les gens qui sont passés avant moi ont pris tellement de temps, qu'il n'en restait pas pour moi. Par le fait, il y a un groupe qui est passé sur le même auteur que moi, et j'ai halluciné, en guise d'intro elles ont récité texto la page de wiki, en plus en séléctionnant pas forcement les détails les plus intéressants. Et je suis sûre que la prof n'y a vu que du feu. Du coup, elles m'ont piqué mon intro et elles l'ont mal fait. C'est pas grave, je suis sûre que je trouverai un moyen de réparer les dégats.

Il y a un truc que j'aime pas dans les paquets de céréales, c'est que quand ils sont neufs, toutes les grosses pépites de muesli sont sur le dessus, et quand tu arrives à la fin, c'est que de la poussière de miettes, et ça se mange pas avec les doigts, or le point est que j'adore manger mes céréales avec mes doigts.

Hier soir avec Elo, on discutait et comme c'est souvent le cas, on en est arrivé à une conclusion assez dingue qui est que pour que je sois en forme, il faut que je mette le bazard dans ma chambre. Genre je refais la déco façon souk de Marrakech. Parce que le point est que pour que je me décide à vraiment ranger ma chambre et faire la poussière et tout, il faut que je sois sacrement énervée. Et si je si je range quand je suis énervée, c'est justement pour me débarrasser de l'énergie dont je sais pas quoi faire à part la transformer en agitation de mes bras deci und delà. Donc, si je retourne ma chambre, ça va m'énerver qu'elle soit en désordre, donc je vais tout d'un coup me sentir super en forme (et je vais ranger, donc retour à la case départ, mais ceci est une autre histoire).
Mais par le fait, je me sens même pas d'humeur à tout balancer aux quatre coins de la pièce.

Là je serais plutôt d'humeur à mettre mon cd de James Morrisson spécial jour de pluie, à me coucher par terre devant la fenêtre et à plus bouger.
Comme ça j'aurais tout en accord avec mon spleen, le temps, la lumière, la musique, perfecto.
Le seul moucheron dans le potage, c'est que j'ai toujours mon exposé à faire. Et tout un tas d'autres cours à réviser / taper / compléter.
Alors je crois que je vais reporter ma séance de méditation à fort potentiel déprimogène à plus tard. Nonobstant, c'est tentant quand même.

Mardi 16 novembre 2010 à 18:29

Je suis revenue à pied ce soir, parce que le bus avancait à la vitesse de l'escargot qui vient de bouloter une salade entière, et conséquemment, j'ai râté ma correspondance. Alors je me suis dit, quitte à avoir froid, autant que ce soit en marchant, plutôt qu'en restant assise bêtement sur un banc à regarder les voitures passer telle la ruminante dans son pré. Je suis passée par le bord de la Moselle, je suis arrivée juste au moment où les vannes étaient ouvertes, ça m'a rappelé cette été, quand j'allais à l'écluse des eaux bleues, j'avais réussi à trouver l'heure pile où y aller pour être dessus pile au moment où les vannes s'ouvraient, parce que ça sentait la marée, et d'un coup, je me croyais sur un port, en vacances.
J'ai mis seulement 25 minutes pour rentrer, il faut dire que je marchais à mon rythme, et non pas du pas de la mémé asmathique qui revient du marché. N'empêche, ça fait du bien un peu d'air frais, ça décrasse les poumons ^^ (surtout après avoir passé une heure dans une salle surchauffée derrière une fille surparfumée). 

Je me sens toujours telle la funambulette en suspens sur son fil. Mais aujourd'hui, j'ai envie de me cacher sous ma couette, avec un bon livre et une tablette de chocolat, jusqu'à ce que l'un d'entre eux soit fini (je parierais sur le bouquin, sachant que j'ai toujours la moitié d'une boîte de Jeff de Bruges qui date de Paques). Pourtant, je peux pas dire que c'est le temps qui me déprime, aujourd'hui, parce qu'il faisait relativement beau. Mais il y a des jours comme ça.
 

" Toi tu me regardes, moi je te dévore "

Je suis tombée sur ces paroles de chanson en allumant mon MP3 ce midi (pour la petite info, ça vient de "Je ne sais pas" de Joyce J.). J'aime bien la chanson, par le fait, je la connais même par coeur, mais allez savoir pourquoi, j'ai tilté sur cette phrase ce midi. Peut être parce que c'est la première chose que j'ai entendu, alors que d'habitude elle est noyée dans le reste de la chanson.

Lundi 15 novembre 2010 à 18:22

Hier soir Fiona a pas voulu dormir avec moi, depuis que la maison est de nouveau remplie, elle m'a abandonnée comme une vieille soquette ... nonobstant, elle est en ce moment même en train de faire la sieste sur mes genoux ^^ Finalement, elle ne m'a pas oublié, pas complétement.

Il pleut aujourd'hui, et les voyages en bus sous la pluie, ça me donne envie d'écrire. Me demandez pas pourquoi, mais j'ai toujours envie d'écrire, tout et n'importe quoi quand je suis dans le bus et qu'il pleut. Il y a de la buée sur les vitres, la musique dans mes oreilles et le bruit dans le bus forment un magma incompréhensible, comme une sorte de cocon sonore, et j'ai l'impression d'être hors du monde extérieur. Alors j'ai envie d'écrire.
J'étais particulièrement motivée aujourd'hui, j'ai écrit des jolies choses, mais un peu triste quand même. C'est ce qui arrive en général quand j'écoute Paramore, et que j'enchaine les titres comme All I Wanted, Decode, When it rains et d'autres dans le même esprit.

Je me suis rendue compte que ma notion du temps était assez particulière en ce moment. Je cours après, je l'avale, je le dévore, pour ne prendre le temps de savourer que quelques instants. C'est une conception particulière, mais tellement mieux que celle qui consiste à regarder défiler les heures, et puis les jours, et les semaines, sans que rien ne bouge.
En ce moment, je me sens comme une funambule, je marche sur un fil, entre les jours où je suis tellement heureuse que ça confine à la folie, et les jours où j'ai le spleen, comme aujourd'hui.
Entre les moments où je suis parfaitement réveillée, et ceux où je suis parfaitement en plein rêve.
Entre une tarte aux pommes à laquelle j'ai pas le droit de toucher, et des carreaux de chocolat qui ne demandent qu'à être boulotés.

Dimanche 14 novembre 2010 à 19:43

Mes parents sont rentrés, et tout d'un coup, je ne me sens plus "chez moi". Ca fait quand même bizarre de ne plus décider quand et comment je fais quoi. En plus depuis que le salon est de nouveau squatté par des gens, Fiona préfére aller faire la sieste dans le canapé que sur mes genoux.

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Elle a été prise ce matin

A part ça, j'ai constaté que mes escargots, c'était comme le liseron, ça envahit tout, ça s'accroche partout, et pis après pour enlever tout ça, lève toi tôt et mets des gants. Par le fait, j'ai deux nouveaux escargots de plus dans ma collec' mentale. Enfin, il y en avait un qui était déjà là avant, mais il se cachait, j'ai réalisé qu'il était là il y a quelques minutes (oui oui, je suis bien en train de parler d'escargots virtuels qui habitent mon cerveau, tout va bien, je me sens absolument et parfaitement normale ^^ ). Celui là il est orange vif et hyperactif.
Et pis il y en a un autre qui est petit, bleu avec des reflets dorés et il fait plein de petites bulles. C'est un cousin du vert à paillette.
Par le fait, j'ai déjà donné un nom aux trois premiers: bleurk, bloomy et Orphée, je vous laisse deviner lequel est qui.
Non, mais franchement, à ce rythme là, c'est plus une chorale que j'aurai, c'est un refuge entier, de quoi garnir un plateau de noël pour mon frère et mon père. Ou pas. Mes escargots ne sont pas des entités boulotables, ce sont mes pensées, je refuse qu'un quidam les boulote, non mais.

Et là, oui, vous pouvez me prendre pour une givrée certifiée conforme. Je le confirme.

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