Mardi 30 mars 2010 à 19:54

Peu à peu, je " reviens " à la vie. Je dis ça comme si j'étais morte et soudainement ressucitée ... quelque part c'est pas faux, si on considère mon état de végétation. J'ai fais des progrés, je suis sortie Samedi, j'ai pas séché de cours depuis le début de la semaine ( et c'est pas l'envie qui m'en manque parfois ), j'ai même eu un fou rire en cours ce matin ( c'est surtout que je suis gravement en train de disjoncter, il y a un câble de rompu dans mon cerveau ). Mais j'admets que c'est pas encore ça.
J'aime pas ce que je vois dans la glace devant moi, je ressemble à rien en ce moment, c'est un fait. Et parfois, j'ai une furieuse envie de rester au lit, ou dans mon coin, juste être seule et au calme. J'ai toujours ma dissertation à terminer, j'ai eu " que " 13 à mon contrôle de sémentique, je m'étais habituée à mieux, je me suis déçue. D'une manière générale, je me déçois pas en ce moment. C'est bizarre dit comme ça, on peut vraiment se décevoir soi même ? Il faut croire que oui.
Et puis je pense souvent à mémé, il suffit d'un rien, que je passe en bus tous les jours devant une pizzeria qui s'appelle " les mains à la pâte ", qui n'a rien à voir avec notre pizzeria et qui est probablement moisie, que je mange un filet de colin, toute seule à la quantine, que je vois le panneau avec la direction Toul à chaque fois que je vais au RU. Ou bien des fois je me dis que si elle était là, à tel moment, elle dirait ça.
Je vais la voir à l'hôpital, mais je me sens déprimée à chaque fois que je ressors. Cette petite bonne femme grimaçante et palote, c'est pas ma mémé, juste une vague immitation, un pâle fantome. Elle voulait jamais que je la prenne en photo quand elle était encore en forme, j'aurais pas du lui demander son avis.
D'un autre côté, ça m'a fait vachement réflechir à la valeur que les gens peuvent avoir pour moi.

Je crois que Julietta n'est pas encore vraiment de retour, mais j'y travaille, enfin, j'essaye. Sauf quand je suis vraiment fatiguée, comme ce soir.

Jeudi 25 mars 2010 à 18:26

Je sais que ça peut paraitre paradoxale rapport à mon dernier article, mais je vais bien. Tant que je suis en mode automatique, que je ne pense à rien, ou que j'ai le nez plongé dans mes cours, même si j'ai l'air d'un zombi ou d'un légume, je vais bien. Je me laisse vivre en attendant que les choses s'arrangent, même si je sais qu'elles ne s'arrangeront jamais de la façon dont moi je le voudrais, mais je suis une sacrée égoïste, alors il me faudra un peu de temps pour l'admettre. En attendant, je préfère ne pas me poser trop de question, laisser le temps suivre son cours, voir où ça me mène.
Alors ne vous inquiétez pas pour moi, peut être qu'un matin je me réveillerai en me disant que ça a assez duré, qu'il faut enfin que je décide à me remuer un peu, mais pour le moment, j'ai surtout besoin de dormir, et d'un peu de temps. Après tout, mémé va mieux, c'est tout ce qui compte, le fait que nos vendredi entre nous soient révolus, je m'y ferai, mais ça a été si brutal, que je crois qu'il me faudra quelques semaines pour m'y habituer.
Et merci d'être là, ça me fait plaisir de voir que je suis bien entourée, sans vous, je crois que je serais dans un bien pire état ^^

Mardi 23 mars 2010 à 20:30

Voilà, j'ai le choix entre me laisser couler lentement mais sûrement ou ... rien. C'est tellement facile de couler, en fait, il suffit de se laisser aller, ça ne fait  même pas mal, ça ne fait rien, à vrai dire. Je peux marcher, les yeux grands ouverts au milieu des passants sans les voir, ils ne me voient pas non plus. Parfois je suis à un endroit, et tout d'un coup, je me demande ce que je fais là, ou comment je suis arrivée là, mais ça n'a pas vraiment d'importance. Je peux même marcher les yeux fermés, il suffit d'aller tout droit, sans réflechir, c'est comme si mon cerveau était en mode automatique. Il m'emmène à l'arrêt de bus, je me retrouve à la fac, sans avoir à me poser de question, il suffit de se laisser porter.
J'enchaîne les cours, j'en sèche quelques uns, oui, c'est tellement facile de se laisser aller.
Je me plonge dans mes feuilles et mes fiches, mon cerveau se concentre sur tous ces mots écrits dessus, je n'ai besoin de penser à rien d'autre.
C'est comme si j'étais une âme errante, du moment que je ne pense à rien, tout va bien.
Alors je me laisse couler, tout doucement.
Et qu'importe les gens qui s'agitent autour de moi, qui sont heureux parce qu'il y a du soleil et qui se croient déjà en vacances, alongés sur les pelouses. Qu'importe les gus idiots qui parlent de moi et se rendent compte que je ne les entends pas parce que je suis plongée dans ma musique, qu'importe le type qui me dit que je suis charmante, parce qu'à vrai dire, je n'ai rien de " charmante", personne n'a jamais trouvé ça mignon, les yeux de souriceau.
D'ailleurs, quel est l'intêret de vouloir avoir l'air jolie ? Est-ce que si je réussis à me mettre du mascara sans en mettre partout, mémé sera soudainement capable de se débrouiller toute seule et de rentrer chez elle ? Est-ce qu'à chaque fois que je me mettrai du rouge à lèvre, elle rajeunira d'un an ? Je ne crois pas, non. Et je m'en fiche qu'on me dise que j'ai des beaux cheveux, sauf si c'est elle qui me le dit.
Mais ça n'a pas d'importance, vraiment, à quoi bon faire se faire des films idiots quand c'est si simple de se laisser couler ?
Tout doucement, se laisser attirer sans essayer de résister, sans se fatiguer à essayer de croire que tout va s'arranger. Bien sûr, je peux sourire, c'est presque comme une seconde nature chez moi, aussi simple que de mettre un pied devant l'autre en donnant à mon cerveau l'adresse du lieu où je suis censée allée.  
Voilà, je crois que j'ai fait mon choix.

Jeudi 18 mars 2010 à 20:07

Il faisait tellement beau aujourd'hui, que je suis allée faire du vélo en rentrant de cours ( en y réfléchissant bien, ça me ressemble tellement peu que c'en est presque flippant, depuis quand est-ce que j'aime autant faire du sport ??? ). Et c'était le trop super. Il y avait un petit vent, même un grand vent, surtout quand t'es dans une côte déjà bien raide, il ressemble à une tempête le vent. Bref, j'avais le vent dans la figure et j'étais juste contente, c'était génial.
J'ai fait mon circuit habituel, sauf que j'ai pris le chemin au bord de l'eau dans le sens inverse, et par le fait, c'est bien plus joli comme ça. J'ai vu un héron chasser, et puis des mouettes perchées dans des sapins, ce qui est quand même le très inhabituel ^^ La prochaine fois, il faudra que je pense à prendre mon appareil photo ( même si je pense qu'on verrait rien ).
ca m'a fait du bien, cette promenade au grand air, un genre de grand nettoyage de printemps de mes poumons.

Mais j'ai visiblement pas encore assez pédalé, parce que je me sens toujours comme une cocotte prête à exploser ( je veux dire une cocotte minute hein, je suis pas en volonté d'imiter une explosition de poulette à grand renfort de ketchup et bouts de tuyaux ), après le désastre de ce matin. Je crois que là, j'ai gagné la médaille d'or des demeurées pur beurre garanties certifiées conformes : c'était mon exam d'ancien français ce matin et j'ai passé plein de temps, des heures et des heures à bosser pour ça, j'ai super bien réviser mes déclinaisons / conjugaison / traduction / truc en ion ... et j'ai oublié la phonétique. On a eu un cours dessus, et c'est pas un truc en ion, ceci explique peut être cela, mais quand je suis arrivée devant l'exo, je vous dis pas le degré de rogne contre moi même dans lequel j'étais. Et pis d'une manière générale, ça s'est pas passé aussi bien que je l'aurais voulu. J'étais tellement secouée que je suis allée acheter un pain au choco, c'est dire le degré de secouage. Pis j'en ai donné la moitié à Julie, comme ça c'est plus chouette.

Demain je vais chez mémé, et il faut vraiment que je bosse, j'ai l'impression d'être en retard, j'ai toujours ma dissert qui me pend au nez, c'est pas génial génial pour mes petits nerfs fragiles tout ça.

Mardi 16 mars 2010 à 20:00

J'adore ces cours, j'ai toujours adoré les cours d'anglais, enfin, un peu moins au premier semestre parce que j'avais l'impression d'être sur un pédalo entourée de gens qui pédallaient dans la semoule, et donc, forcement, ça avançait pas. Mais là, j'ai un prof génial et que j'adore.
En plus, c'est même pas un sosi de Jude ni rien ( le dessert de Julie à midi m'a remis en tête cette fameuse scène du baiser dans My Blueberry nights, la plus belle scène de baiser que j'ai vue dans un film )



Bref, tout ça pour dire que mon prof est pas super mignon, ni rien, mais il est cool ( et on peut pas non plus dire qu'il ressemble à un croisement entre frankhenstein et hulk ) et il s'y connait en ciné et en bouquin, et il est sympa et tout et tout et tout. Je l'adore, quoi ^^

En parlant de grand briton, demain, c'est la Saint Patrick. Je sais pas qui était ce gus, peut être l'inventeur du trèfle à quatre feuilles, ou du masque au concombre ou de la soupe de courgette ou tout autre truc vert et potentiellement chouette, franchement, j'en sais que cuic ( mais wiki est mon ami ), mais le principe que tout le monde se déguise en lutin vert pour lui rendre hommage me botte.
Ceci dit, je suis pas en possession d'un grand nombre de vêtements verts. Je suis en possession d'une jupe verte, mais comme je suis aussi en possession de la guibole de yéti, on va éviter ( je suis aussi en possession de bande de cire à la cerise et à la paillette, et je me dis que c'est l'occas ou jamais, mais je ne suis pas en possession du courage que nécessite leur utilisation ).
Mais je me fais confiance, je suis sûre que je vais trouver un truc vert potentiellement chouette dans ma garde robe ^^

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