Mardi 27 septembre 2011 à 17:27

En l'espace d'une quart d'heure, je me suis faite enguirlandée parce que:
_ ma mère avait oublié son téléphone sur le bord de la fenêtre, et comme j'avais envie qu'on lui pique, je l'ai laissé là (en vrai, je suis arrivée devant la porte avec les mains pleins de framboises, alors, c'est vrai, j'ai pas pris le temps de faire l'inventaire du rebord de la fenêtre, shame on me)
_ j'avais pas basculé les fenêtres de toute la maison, pour faire rentrer l'air frais, qui avait pas été renouvelé depuis ... au moins deux heures
_ j'ai pas dit que Fiona était en haut (si même ma chatte en à marre de ma mère, qu'est-ce que j'y peux ?)
_ je porte le sweat de "l'autre" comme elle dit si bien, et ça donne l'impression que j'ai pas de vêtements, alors que c'est bien connu que je vis dans un dressing géant de vingt mètres carrés ( elle est persuadé que j'ai passé mes trois années de fac à hanter les rues de Nancy et à faire les boutiques à tout va), et que de toute façon, si j'ai froid, j'ai qu'à mettre mon imper.
_ j'ai toujours pas remis ma couette dans sa housse, elle va être salie par les tonnes de poussières qui se déversent dessus chaque jour ou que sais je (en vrai le soir, tard, j'ai la flemme de faire de la gym pour enfiler un couette trop grande dans une housse trop petite)

Je suis sûre d'avoir omis un ou deux détails, mais dans l'ensemble, c'est déjà un joli score, non ?

Lundi 26 septembre 2011 à 18:32

C'est pas que je hais rentrer chez moi la semaine, non, je déteste juste ça. Ou plus exactement, je déteste revenir dans un endroit où je sais que je vais me faire enguirlander pour un oui ou pour un non, et souvent pour rien, et où je vais entendre la même personne se plaindre non stop de tout et de rien, et souvent de rien.

Mais visiblement, c'était pas encore assez, puisque maintenant, je suis privée de sortie pour les deux prochains week end.
Rapport au fait que mes parents vont en vacances, et donc je suis obligée d'être là pour ouvrir les volets à Fiona. Elle peut pas rester seule une journée, aucun voisin ne peut venir ouvrir un volet.
Donc, le week end avec mini prolongation le lundi matin, on oublie, nos 9 mois, on oublie, n'importe quelle sortie prévue le week end, on oublie aussi.

Parce que, c'est vrai quoi, c'est quand même pas la fin du monde si je vois pas mon chéri pendant 15 jours.
Dit celle qui a son mari à la maison quand elle veut, et qui s'en fout.

Le jour où je vais vraiment pêter un plomb et laisser sortie le "putain de bordel de merde " qui me brule les lèvres n'est plus loin ...
( je ne suis pas grossière, mais quand la cocotte est pleine, elle explose)

Jeudi 22 septembre 2011 à 18:59

C'est comme si le Roi des Démons s'acharnait de nouveau sur moi, sauf que cette fois, il a décidé d'être cruel. Depuis hier tout va de mal en pire.
C'est aujourd'hui le résultat de la répartition dans les UE de différentiation, et ça s'annonce juste très mal pour moi.
Que je vous explique le problème: c'est une option qu'il faut choisir, et qui dure tout le temps du master et détermine le sujet de la thèse à faire en deuxième année.
J'avais demandé en premier choix Langue et Littérature, autrement dit, un peu le truc qui me botte depuis que je suis en lettre et que j'adore. Ma prof de français, qui est accessoirement celle qui s'occupe de cette option, pourrait vous le confirmer.

Or et par le fait, pour le moment, c'est l'une des rares UE a avoir été affichée dans les emplois du temps, sauf qu'il y a rien d'écrit dans le mien, et que j'ai compté ceux qui était déjà pris, ce qui me fait dire que c'est mort pour moi, parce que le groupe est plein.

Attendez, je vous ai pas encore dit comment ils choisissent les élèves : par tirage au sort ...

Et encore, ça, c'est juste le dessert, ma mère m'a apporté le digestif quand je suis rentrée, et il est assez mal passé avec ma compote : elle veut déjà reprendre un chat, elle l'a déjà choisi, elle va la voir samedi. Heureusement, elle l'aura pas avant fin octobre. Heureusement.
Je me suis limite fait disputée de pas me mettre à danser sur la table de la cuisine quand elle m'a appris la nouvelle.

Je suis en train de craquer, j'ai les mains qui tremblent depuis ce midi, quand c'est pas mes jambes qui jouent des castagnettes de concert. Je fais limite des crises d'angoisse en plein jour. Et là je me demande si je vais rendre tripes et boyaux maintenant, ou quand je verrai noir sur blanc que je suis pas prise.

Mercredi 21 septembre 2011 à 19:50

Je suis triste, mais c'est comme si j'arrivais pas à pleurer. Parce que si je le faisais, je m'écroulerais, comme ce matin dans le couloir, heureusement désert à ce moment là. J'avais tout qui tremblait, je pouvais pas tenir debout, mais en même temps, pleurer devant la porte de la salle de cours, c'était pas très malin, ni très agréable.

J'arrive pas à pleurer parce que j'ai peur de m'écrouler, et moi, personne me retiendra. Maman elle a le droit de pleurer dans les bras de papa, moi je veux pas de ses calins. J'ai l'impression que c'est toujours moi qui est là pour eux, pas le contraire. Une sorte de fonctionnement absurde.
Le plus absurde c'est de voir que malgré tout ce qu'elle peut le pousser à bout, ma mère a droit de pleurer dans les bras de mon père, quand la seule personne qui m'aime et avec qui j'ai envie d'être est loin de moi.

Par le fait, il y a bien plus absurde dans cette histoire.
Un accident. Juste un accident. Une sorte de crise cardiaque, comme ça aurait aussi bien pu arriver à un humain. Une malformation qu'on avait jamais vu, une vie de pacha qui l'a empêché de dégénérer trop vite, et pis voilà.

A exactement 11 mois, jour pour jour, l'histoire se répête. Est-ce que c'est une malédiction, ou bien ?
Dans ce cas je prie n'importe qui qui m'entendra pour que Fiona ne soit pas la prochaine sur la liste.

Mardi 20 septembre 2011 à 20:04

Comme il y a une Reine de Coeur à Wonderland, il y a une Reine de Coeur à Juliettaland. Minuscule morceau de chance, la mienne ne décapite pas les gens, ceci dit, si elle avait des révolvers à la place des yeux, il y a longtemps qu'il y aurait un cimetière à mon nom dans le jardin.
Parce qu'elle se contente pas d'être furax rapport à la couleur des rosiers (si c'était que ça, papa est peintre, en deux coups de fils il peut avoir deux pots de peinture bien rouge, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes), elle souffre carrement d'une (grave) maladie qui est l'inspuportation. Elle ne supporte rien.

Elle ne supporte pas quand je perds mon calme et que je lui réponds, elle ne supporte pas non plus quand je garde mon calme est que je ne lui réponds pas.
Elle ne supporte pas le bruit des téléphones (elle m'a traité d'idiote rapport au fait que j'ai une alarme pour pas oublier mes médicaments), elle ne supporte pas non plus quand ils vibrent, et pas non plus le bruit des touches, et pas non plus non plus quand l'écrant fait de la lumière.
Elle ne supporte pas quand je suis en train de travailler tranquillement dans ma chambre, elle ne supporte pas quand je ne sais pas à la minute près où sont les chats.
Elle ne supporte pas qu'on pose les choses à l'endroit habituel où on les pose, par exemple le sac sur la table de l'entrée.
Et tout ça, ce n'est qu'un petit échantillon de tout ce qu'elle ne supporte pas. Le plus simple serait de faire la liste des choses qu'elle supporte, mais là c'est un peu l'angoisse de la page blanche. Est-ce qu'il existe un truc qui ne l'énerve pas ?

Et bien sûr, comme la bonne Reine de Coeur qu'elle est, elle tyranise toute la population locale (mon frère a de la chance d'être à non portée de ses cris) en piquant des crises phénoménales. C'est même souvent inversement proportionnel à la gravité du sujet.

Par le fait, pas question de lui faire remarquer tout ça, vu que de son point de vue, la méchante, c'est moi, et la victime incomprise, c'est elle.
Par le fait, comment elle fait, Alice, pour lui botter les fesses ?

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