Quand j'ai commencé le centre aéré, même le jour où j'ai passé l'entretien, je me rappelle que j'apréhendais. Je trouvais même qu'un mois c'était trop long. Pourtant, j'étais prête à partir ur 15 jours, ça me bottait. Je savais déjà que les premiers jours n'allaient pas être roses bonbons, mais je le savais, comme je savais que ça s'arrangerais, c'était ce que je voulais.
Et là je suis super contente. Même si mes activités tombent à l'eau, que je suis crevée, que parfois j'ai bien envie de mettre des baffes à certains gamins, malgré tout, ça me plait. Je ne dis pas que je ne râle jamais, que je ne rêve pas d'être en week end, mais jamais je me lève le matin en me disant " ho non, il faut que j'y retourne ".
Seulement, dans un peu moins de 15 jours, tout ça sera fini. Et ma vie va redevenir aussi merdique qu'avant, sinon plus. Je ne veux pas dire par là qu'être en vacances c'est naze, au contraire, tant que je peux vous voir et passer du temps à écrire, ça me plait. Seulement, le mois d'août ne dure que 31 jours... enfin, je commence mon stage le 25 ( du coup prévoyez rien pour la dernière semaine d'aout, s'il vous plait, j'aurais plus que la haine de rater ça ).
Et ensuite, ça sera la rentrée. La rentrée que je redoute le plus de toute l'histoire des rentrées. Par que celle là, elle est pas multichoix.
C'est surement idiot d'en arrive là et de finalement commencer à se demander si c'est vraiment ce que je veux. J'aurai peut être du me poser la question avant, non ? Sauf qu'avant, j'avais pas trop le choix. J'ai décidé d'aller en école de sage femmeparce que c'était la seule possibilité qui me déplaisait pas. On ne m'a pas forcée, c'est vrai, mais je n'ai pas non plus eu l'impression d'avoir le choix.
Et il faut que je sorte de l'entretien por que je me rende compte de ça ... Voilà comment pourir le reste de mes vacances en seulement une demi heure, félicitation.
Je n'ai jamais aimé la medecine, c'est une chose que personne ne semble comprendre, pourtant la phrase est on ne peut lus française et claire : " je n'aime pas la médecine ".
Parfois, il y a des gens pas trop bêtes qui percutent le sens de la pharse, et, inévitablement, ils demandent " qu'est-ce que tu aimes ? " Voilà une bonne qestion ... sans réponse malheureusement.
Je peux dire que j'aime le flan au caramelle, le chocolat chaud, Coldplay et Ewilan, c'est pas ça qui va répondre à cette question. Parce que voilà un problème derrière le problème : je ne sais pas ce que je veux vraiment.
Je sais déjà qu'écrivain n'est pas un métier, je ne suis pas si idiote, je n'ai jamais envisagé la possibilité que ça soit sérieusement mon métier. Mais écrire, ça me botte vraiment. Travailler avec des enfants, ça aussi ça me plait, la preuve. Malheureusement, beaucoup de fille aiment les bébé, et c'est pas pour ça qu'elles veulent être sage femme, sinon on en manquerait pas. Alors quoi ?
Je viens de m'inscrire et je me demande si j'ai fait le bon choix. Ou plutôt, j'ai la très désagréable impression que je suis en train de faire une énome bêtise, tout en me disant que j'ai plus le choix maintenant, que ça serait totalement stupide de reculer maintenant, bien que j'en ai très très envie.
Je sais, tous les ans, c'est le même speach, je m'engoisse à propos de la rentrée. Sauf que d'habitude, j'ai toujours la choix. Je veux dire, tu vas au lycée, mais ça veut pas dire que tu vas faire une chose précise, c'est même pour ça qu'il y a différentes fillière. Même à la fac, t'es pas forcée de faire medecine, même si ça réduit ton champs de possibilités.
Mais là ...
Pourquoi maintenant ? Ca fait deux ans que je me demande pourquoi je fais ce que je fais, je pensais qu'alle en sage femme était la seule option possible, la seule qui me plaisais. Et c'est bien là le problème, je n'avais pas tellement le choix, il me fallait juste une raison d'être là et un moyen de partir.
Je me dis maintenant que ça, c'est absolument pas une raison valable.
Je regrête déjà les 15 jours que je viens de passer, où mon seul problème était de réussir à parler à N pendant deux minutes tous seuls. Je me rend compte à quel point c'est futile, mais drôle.
Je pensais être paumée, c'était avant ce matin. Là je sais exactement où je suis : au pied du mur et sans issu de secour. Je deteste ça.
Maman pense que je devrais quand même essayé de faire ma première année. Mais c'est quoi l'interet de s'engager dans un truc si au bot de trois mois je veux tout plaquer ? Et sans savoir où j'irai ensuite.
En plus je la rend malheureuse avec toutes mes histoires.
Géniale, je peux pas m'aider moi même et en plus je voudrais encore aider les autres. Là, c'est officiel, je suis une demeurée pure beurre.