Mardi 23 mars 2010 à 20:30

Voilà, j'ai le choix entre me laisser couler lentement mais sûrement ou ... rien. C'est tellement facile de couler, en fait, il suffit de se laisser aller, ça ne fait  même pas mal, ça ne fait rien, à vrai dire. Je peux marcher, les yeux grands ouverts au milieu des passants sans les voir, ils ne me voient pas non plus. Parfois je suis à un endroit, et tout d'un coup, je me demande ce que je fais là, ou comment je suis arrivée là, mais ça n'a pas vraiment d'importance. Je peux même marcher les yeux fermés, il suffit d'aller tout droit, sans réflechir, c'est comme si mon cerveau était en mode automatique. Il m'emmène à l'arrêt de bus, je me retrouve à la fac, sans avoir à me poser de question, il suffit de se laisser porter.
J'enchaîne les cours, j'en sèche quelques uns, oui, c'est tellement facile de se laisser aller.
Je me plonge dans mes feuilles et mes fiches, mon cerveau se concentre sur tous ces mots écrits dessus, je n'ai besoin de penser à rien d'autre.
C'est comme si j'étais une âme errante, du moment que je ne pense à rien, tout va bien.
Alors je me laisse couler, tout doucement.
Et qu'importe les gens qui s'agitent autour de moi, qui sont heureux parce qu'il y a du soleil et qui se croient déjà en vacances, alongés sur les pelouses. Qu'importe les gus idiots qui parlent de moi et se rendent compte que je ne les entends pas parce que je suis plongée dans ma musique, qu'importe le type qui me dit que je suis charmante, parce qu'à vrai dire, je n'ai rien de " charmante", personne n'a jamais trouvé ça mignon, les yeux de souriceau.
D'ailleurs, quel est l'intêret de vouloir avoir l'air jolie ? Est-ce que si je réussis à me mettre du mascara sans en mettre partout, mémé sera soudainement capable de se débrouiller toute seule et de rentrer chez elle ? Est-ce qu'à chaque fois que je me mettrai du rouge à lèvre, elle rajeunira d'un an ? Je ne crois pas, non. Et je m'en fiche qu'on me dise que j'ai des beaux cheveux, sauf si c'est elle qui me le dit.
Mais ça n'a pas d'importance, vraiment, à quoi bon faire se faire des films idiots quand c'est si simple de se laisser couler ?
Tout doucement, se laisser attirer sans essayer de résister, sans se fatiguer à essayer de croire que tout va s'arranger. Bien sûr, je peux sourire, c'est presque comme une seconde nature chez moi, aussi simple que de mettre un pied devant l'autre en donnant à mon cerveau l'adresse du lieu où je suis censée allée.  
Voilà, je crois que j'ai fait mon choix.

Par krommlech le Mardi 23 mars 2010 à 21:06
Mauvais choix, Julieta =)
 

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