Me voilà rendue à ma petite vie d'ici. Il fait moche ce matin, de toute façon, même s'il y avait eu du Soleil, je parie que j'aurais quand même dit qu'il fait moche, juste histoire d'avoir le temps en accord avec mon humeur.
Je pars en vacances dans moins d'une semaine, heureusement, parce que sinon je deviendrais folle. Je vais pouvoir redevenir une petite bulle de champagne, juste l'espace d'une semaine, mais c'est déjà pas mal. Le seul problème, c'est que même les bulles de champagne ça se fatigue, et quand la fête est finie, je me sens vide, c'est pas vraiment le sentiment que je préfère.
Quand j'étais à la fac, je me sentais enfermée. Alors en la quittant au début des vacances, je me suis dit que j'étais de nouveau libre. Grosse erreure. Je suis toujours enfermée, ma cage est simplement plus grande. Mais comme on dit, la cage à beau être dorée, l'oiseau y est toujours enfermé.
Je ne sais pas ce que je vais faire de ma journée, à vrai dire rien ne parrait très interressant, mais jouer les moulettes sur mon canapé toute la journée risque de me déprimer encore plus, en plus de m'ennuier encore plus.
Je dois préparer un planning d'activités pour avant samedi et l'envoyer à mon directeur. J'ai déjà quelques idées, mais ça ne suffit pas. Et j'ai beau avoir une imagination parrait il débordante, je sèche un peu sur ce coup. Je dois aussi appeler la directrice de ma future école ( ni plus ni moins qu'un autre nom pour une nouvelle cage de mon point de vue perso ). Li'dée de m'enfermer 4 ans dans une classe 100 % filles peu parraitre sympa à certains moments, je me dis qu'il y aura une bonne ambiance comme ça, mais à d'autres moments, comme aujourd'hui ou un jour de moche temps quelconque, je trouve ça très déprimant, parce que c'est vraiment pas ça qui va arranger mes affaires.
Par pitié, ne me resortez pas ces banalités du genre " mieux vaut être seule que mal à compagnée " ou bien " tu es encore jeune, tu a le temps " ou " patience, ton tour viendra ", parce que même si ça part d'un bon sentiment, moi ça me déprime encore plus. Dans ce cas ne dites rien, c'est encore ça qui me fera le plus plaisir. Ou alors dites moi que vous connaissez un adorable quidam ( mais quelque part je me demande s'il en reste de dispo sur la planète, sauf de l'autre côté du monde, genre là où je ne mettrai jamais les pieds ).
De toute façon, faut bien être honnête, ma vie ici n'a jamais rien eu de très palpitante. Il m'a suffit d'un simpke week end pour m'en rendre compte. Un simple week end, mais un week end quelque part où j'étais bien. Il des endroits comme ça, quand je les quitte, je me sens déracinée.
Bon, aller, il est midi, d'ici quelques minutes ma maison va être pleine de gus affamés, alors essayons de reprendre ce rôle qui me colle à la peau depuis quelque temps, celui de la fille dont la vie est parfaite. Je me demande qui a lancé cette bêtise la première ? En tout cas, maintenant, toute ma famille et même tous les gens autour de moi semblent convaincus que c'est le cas.
Si ma vie était parfaite, cet article aurait jamais été écrit, parce que si ma vie était parfaite, je serais pas à trois quart d'heure de train de ma mailleure amie, en train de déprimer d'être rentrer à la maison, et même si c'était le cas, j'aurais un chéri qui m'attendrait ici et ça m'aurait fait beaucoup moins mal de rentrer.