Lundi 4 octobre 2010 à 18:46

Ce matin, le ciel au dessus de la Moselle ressemblait à une peinture craquelée.
Craquelée. J'aime bien ce mot.
C'est comme violine, je trouve ça plus joli que violet, c'est plus doux.
Craquelée, c'est plus délicat. Et puis ça me fait penser à une couche de chocolat qui éclate sous un coup de petite cuillère (un peu comme dans une des pub de la Laitière, par le fait, c'est exactement l'idée que j'ai en tête).
En tout cas, ce matin, le ciel au dessus de la Moselle était beau, il avait quelque chose d'apaisant.

Des fois, je suis fatiguée, vraiment fatiguée, mais pas le genre de fatigue qui se traduit par les yeux qui piquent, les baillements à répétition et les paupières qui se ferment toutes seules, non, je suis plutôt fatiguée de ce qui se passe autour de moi. Je crois que lassée est le terme qui convient.
Les blagues les meilleures sont les plus courtes, dit-on, et je suis d'accord. Même s'il ne s'agit pas forcement d'histoires drôles.
Et quand je me sens comme ça, j'aimerais juste me poser dans un endroit tranquile, à l'abri, et m'endormir tout d'un coup, sans même y penser, atterrissage direct dans les bras acceuillants de Morphée. Et puis dormir, dormir, dormir jusqu'à ce soit fini, que les choses se soient arrangées, ou soient rentrées dans l'ordre d'une certaine façon.
Ca me fait penser à la chenille qui s'enferme dans un cocon pour renaitre en papillon, quelque part je l'envie. Sauf que si je pouvais réellement faire comme elle, je ne crois pas que c'est en papillon que je me réveillerais, je n'ai pas l'impression que ça puisse se finir aussi bien.

Mais je ne peux pas dormir comme ça, comme la Belle au Bois Dormant qui se réveille un beau jour avec la vie à ses pieds. Alors je me dis que j'aimerais m'enfuir, pas forcement très loin, mais assez loin pour être tranquille et pouvoir prétendre que je ne sais rien, alors tout va bien. Mais je n'ai nul par où aller, les quelques solutions que j'ai ne sont finalement pas de bonnes solutions, l'histoire est déjà assez compliquée comme ça sans que j'y ajoute d'autres personnages, fussent-ils de simples figurants.
Et quand je réalise que je n'ai aucun lieu où fuir, j'ai l'impression d'étouffer, ma chambre me parait minuscule, un espace clos comme une cage dorée.

Je sais que cet article est un peu différent de ceux que j'ai l'habitude d'écrire, mais c'est peut être parce que je ne me sens pas comme d'habitude. Parfois, je suis vraiment fatiguée, plus d'humeur à être une fée, une princesse ou une bulle de champagne.

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