Samedi 11 octobre 2008 à 11:45

Le mystère du manoir

 

                Lundi matin, de bonne heure, au manoir des Snowayte.

Comme tous les matins, Juliette se lève de bonne heure pour cause de tâches ménagères et de poupoules à nourrir. Ses petits amis les zozios viennent lui cuicuiter à l'oreille qu'il est l'heure et hop ! C'est reparti pour une nouvelle journée sous la houlette de sa belle-mère-sorcière.

Mais ce matin là, une surprise attendait Juliette.

                Alors qu'elle donnait leur bain aux petits poussins, un gus en uniforme, du genre qui a un balai dans les fesses et une horrible voix pompeuse, vint livrer un bouquet de roses noires, les préférées de la demoiselle. Juliette est encore plus contente lorsqu'elle apprend qu'elles sont de la part du Roméo d'en face avec qui elle chante autour du puis. Mais pour éviter que sa vilaine belle-mère ne les voie, Juliette va ranger les fleurs dans son placard à balais sous l'escalier.

                Toute la journée, Juliette sifflote en travaillant, sur l'air de «  I'm so excited », telle la naine de la mine, qu'elle n'est pourtant pas. Et cela agace prodigieusement la gardienne des lieux qui file donc voir son fidèle conseiller : le mur au mur.

«  Miroir, miroir, dis moi … comment faire taire cette chanteuse du lundi matin ! Sa bonne humeur est insupportable !

_ Ma Reine, les pommes sont vos amies » répondit le miroir avisé.

                En riant comme une sadique certifiée démente, la vilaine descend à la cuisine chercher une pomme pour l'enfourner dans le bec de sa belle fille et ainsi la faire taire. Mais en passant, elle aperçoit le bouquet de roses dans le placard …

                Le même jour, un peu plus tard, ce soir là.

En rentrant chez lui après une longue journée passée à la recherche de la fameuse Rose de la Bête, Monsieur Snowayte se rend dans son salon pour se servir un verre de Bourbon mais … En entrant dans la pièce, il découvrit le corps de sa femme gisant sur le tapis. Des larmes lui montèrent aux yeux.

                «  Juliette ! Juliette ! Descend vite de ton balcon et vient voir ça ! C'est un vrai miracle, je n'arrive pas à y croire, la sorcière est morte ! C'est le plus beau jour de ma vie ! »

Cependant, il fallait savoir qui avait fait le coup … histoire de le remercier de les avoir libérer de l'emprise de la tyrane.  Le médecin était formel : elle avait été empoisonnée.

L'arme du crime ? Une pomme rouge, ou une boîte de Ferrero.

Le mobil ? A votre avis ?

                Le père pensa d'abord qu'elle avait voulu empoisonner Juliette avec une pomme maléfique, mais que, pour une raison obscure, ayant un petit creux, elle avait elle-même mangé la pomme. Mais le médecin gouta ladite pomme et ne décéda pas. Alors Juliette se dit que le poison devait être dans les chocolats envoyés par un mystérieux admirateur ( elle soupçonna son père mais ne le dit pas ). Pourtant, même après avoir avalé la boîte entière, le médecin était encore vivant. Mais alors ?

                Le brave docteur, qui avait un peu soif après tout ça, voyant un vase sur la table, le prit, le vida d'un trait et … tomba raide mort !

Ainsi, le poison était dans les roses … Roméo avait voulu tuer Juliette ?! C'est alors que la brave cocotte se rappela que son chéri était parti chez sa grand-mère ce jour là, pour lui apporter une galette et un petit pot de beurre. Ce n'était donc pas lui ! Ouf, Juliette est soulagée … ils s'étaient quand même mariés en cachette dans la cabane du chasseur pas plus tard que la veille.

Mais dans ce cas, qui est l'empoisonneur ?

                «  C'est moi ! hurla un fou furieux en entrant sans frapper.

Mais c'était toi qui devait te piquer avec les roses, Juliette !

_ Mais, Prince Charmant, pourquoi ?

_ Parce que tu as délaissé mon sourire Colgate, mon brushing laqué et mon cheval blanc pour le fil du pire ennemi de ma famille ! Traitresse !

_ Ca ne fait rien, répondit le père, puisque tu nous as sauvé d'un grand danger, je te donne la main de ma fille.

_ Elle est déjà mariée, la bougresse.

_ C'est vrai ? Quelle bonne nouvelle ! Il faut fêter ça !

_ Et moi alors ? demanda le Prince Charmant d'un air boudeur.

_ Tu seras le parrain de mon bébé, tenta Juliette.

_ Et je pourrais sortir avec ta cousine du château d'à côté ?

_ Aurore qui dort ?

_ Oui.

_ D'accord, c'est entendu. »

Ainsi fut célébrer la plus grande fête de tous les temps, juste après l'enterrement qui réjouit le plus de monde jamais organisé.   

Il est bien mon conte de fée, non ?

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